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Surprise, surprise...

Christophe Lascombes15 avril 2013

La presse allemande de ce lundi s'intéresse aux nouveaux défis que doit relever le président américain, Barack Obama, mais aussi sur l'apparition d'un nouveau parti conservateur anti-euro.

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Le nouveau parti AfD : allié ou trublion pour le camp d'Angela Merkel ?
Le nouveau parti AfD : allié ou trublion pour le camp d'Angela Merkel ?Image : AFP/Getty Images

Jouant sur les craintes engendrées par la monnaie unique, ce nouveau parti n'a pourtant aucune solution de rechange dans sa besace, critique die Welt. Certes, il faut beaucoup d'atouts pour fonder un nouveau parti. Mais il faut surtout avoir bien plus qu'un unique sujet de débat. Cette « alternative » peut peut-être devenir un empêcheur d'élire en rond pour la chancelière, mais certainement pas un acteur du jeu politique allemand.

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, ce nouveau parti « Alternative pour l'Allemagne » arrive trop tard. Entre-temps, plus des deux tiers des Allemands ont accepté l'euro et seul un quart veut revenir au Deutsche Mark. Pour autant, il pourrait constituer un handicap sérieux pour la coalition d'Angela Merkel. Les chrétiens-démocrates et les libéraux ne devraient pas prendre ce parti à la légère et cesser de le diaboliser en le traitant de « populiste ».

Wahlkampf in Niedersachsen 2013 Angela Merkel
Angela Merkel remportera-t-elle la victoire à l'automne ?Image : dapd

Deux pour cent de moins pour Angela Merkel et c'en est fini de sa réélection, analyse également la Süddeutsche Zeitung. Cette « alternative » n'est pas un amalgame de personnalités aux ambitions politiques déçues. Déjà surnommé « le parti des professeurs », il pourrait bien connaître un certain succès. Or, actuellement, la CDU, c'est Angela Merkel et rien d'autre. Si la chancelière disparaît, que restera-t-il des chrétiens-démocrates ?

Obama in Denver
Vent debout pour Barack Obama sur le plan politiqueImage : Reuters

Le quotidien de Munich revient également dans ses colonnes sur les nouveaux problèmes qui surgissent sur l'agenda politique du président américain avec entre autres : la grève de la faim des prisonniers de Guantanamo et la fameuse guerre des listes. Moscou et Washington rejouent le scénario de la Guerre Froide. À cette époque, toute tension entre les superpuissances se traduisaient par l'expulsion d'un ou de deux diplomates du camp adverse, sans autre précision. Aujourd'hui, les deux états publient en alternance des listes de personnes indésirables. Est-ce cela le nouveau départ annoncé par Barack Obama ?

La grève de la faim lancée par les prisonniers de Guantanamo surprend d'abord par le fait qu'elle survient si tard, lance die tageszeitung. Depuis le départ de Bush et l'arrivée d'Obama, quelques états européens sont co-responsables de cette injustice criante. D'une part pour avoir autorisé le passage dans leur espace aérien d'appareils de la CIA ayant kidnappé de soi-disant terroristes, mais surtout pour refuser aujourd'hui encore d'accueillir, même pour des raisons humanitaires, les prisonniers dont même Washington reconnaît l'innocence et qui ne peuvent plus revenir sans danger dans leur pays d'origine, conclut le quotidien de Berlin.