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Soudan du sud : des négociations timides

Patricia Huon 3 janvier 2014

Des pourparlers indirects ont débuté timidement à Addis Abeba, sous la houlette de l'Ethiopie, entre les partisans du président sud-soudanais Salva Kiir et ceux de son ex-vice-président et désormais rival Riek Machar.

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Image : Reuters

Au Soudan du Sud, la population espère la signature prochaine d'un cessez-le-feu. Les commerçants ont ouvert leurs boutiques, les gens sortent faire leur marché, la vie reprend doucement son cours à Juba. Les combats ont cessé dans la capitale sud-soudanais , mais la situation reste tendue et beaucoup continuent de craindre pour leur sécurité. Comme John Mahut, qui a fui avec sa famille les combats qui se déroulent plus au nord:

"J'ai entendu dire que les rebelles se dirigent vers Juba, et même qu'ils pourraient prendre la ville. Donc je ne sais pas si nous sommes en sécurité ici. Les gens ont peur. Si je pouvais, j'irais à la gare des bus et je me rendrais à la frontière ougandais." Les rumeurs se propagent rapidement. L'armée sud-soudanaise tente actuellement de reprendre les zones aux mains des forces anti-gouvernementales. Les deux parties affirment dominer la situation, tandis que les violents combats se poursuivent, notamment dans la ville de Bor, à 200 kilomètres de Juba. Pour Joseph Contreras, porte-parole des Nations Unies au Sud Soudan, une sortie du conflit ne peut passer que par des négociations.

L'ex-vice Président Riek Machar ne s'est pas rendu à Addis Abeba.
Image : Al-Haj/AFP/Getty Images

"Ce qui pourrait améliorer la situation, ce serait que les deux parties entendent les appels des pays est-africains et de la communauté internationale d'arrêter les violences, et de donner les meilleures chances aux pourparlers qui viennent de débuter d'avancer et d'aboutir à un accord global qui mettrait fin à cette crise."

Des pourparlers de paix sont en cours depuis ce vendredi matin entre des délégations envoyées par le président sud-soudanais Salva Kiir et l'ex-vice président Riek Machar, qui mène la rébellion. Mais aucun cessez-le feu n'a été pour le moment déclaré.