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Sauver l'année académique, oui mais comment ?

Ramata Soré29 juillet 2014

Depuis des semaines, l'université de Bangui est paralysée par une grève des enseignants. Dimanche, le gouvernement centrafricain a cependant ordonné que les cours reprennent ce mardi.

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L'université de Bangui n'a pas encore rouvert ses portes.
L'université de Bangui n'a pas encore rouvert ses portes.Image : Getty Images

C'est suite au déclenchement d'une grève illimitée par les enseignants du supérieur que la ministre de l'Education a exigé la reprise impérative des cours à l'université de Bangui. Cette reprise prévue pour mardi est censée sauver l'année académique. Mais, sur le terrain, la réalité est tout autre. Joseph Bidoumi, activiste et parent d'étudiant : « la journée d'hier a été décrétée feriée pour cause de la fin du Ramadan et les activités n'ont donc pas repris aujourd'hui. C'est demain (mercredi) que l'on verra si effectivement ce décret gouvernemental va être respecté par les enseignants et les étudiants. »

Pour le rapporteur général adjoint du syndicat national des enseignants du supérieur, Esaie Tozai, la reprise des cours est une prérogative qui relève non pas de la Ministre mais du recteur de l'Université or ce dernier n'a pas donné son accord.

De son côté, le syndicat des enseignants dit avoir entamé une grève illimitée pour exiger la satisfaction de sept points de revendication. Parmi eux : le paiement intégral des horaires de vacation et des heures supplémentaires de l'année académique 2011-2012, l'intégration des enseignants dans la fonction publique, l'octroi d'une bourse doctorale et postdoctorale aux enseignants du supérieur ainsi que le rétablissement de la sécurité sur les campus universitaires. La grève déclenchée fait suite à la non-satisfaction de ces doléances par le gouvernement de transition et ce en dépit d'une rencontre entre les enseignants et les autorités actuelles de Bangui.