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Rupture de la trêve à Gaza

Aude Gensbittel, avec DW, dpa, AFP, reuters20 juillet 2014

A la demande du CICR, Israël et le Hamas avaient convenu dimanche d’observer une trêve humanitaire de deux heures dans le quartier de Chajaya, à Gaza. Mais les deux camps ont vite repris leurs tirs.

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L'armée israélienne a multiplié ses raids sur le quartier de Chajaya dimanche
L'armée israélienne a multiplié ses raids sur le quartier de Chajaya dimancheImage : Reuters

Le quartier de Chajaya, dans la ville de Gaza, a été durement touché par les bombardements israéliens dimanche. Selon des sources médicales palestiniennes, ces raids ont fait plus de 60 morts et plusieurs centaines de blessés. Le Comité International de la Croix-Rouge a demandé dimanche matin au mouvement islamiste palestinien Hamas et à l'armée israélienne d'observer une trêve humanitaire pour permettre aux services de secours d'enterrer les morts et de s'occuper des blessés. Les deux camps ont donné leur accord à la mi-journée pour observer un cessez-le-feu pendant deux heures dans le quartier de Chajaya. Mais la trêve n'a duré qu'une demi-heure, les deux camps s'accusant mutuellement d'avoir repris les tirs.

Nombreuses victimes civiles

Depuis le début de l'offensive israélienne dans la bande Gaza le 8 juillet, le bilan humain ne cesse de s'alourdir. Plus de 400 personnes ont été tuées dans le territoire palestinien, dont de nombreux civils. Côté israélien, deux civils et 18 soldats ont trouvé la mort. Les hôpitaux de la bande de Gaza n'arrivent plus à faire face au grand nombre de blessés, qui dépassait dimanche les 2 600. Interrogé par la Deutsche Welle, le gouverneur de Gaza, Abdallah Frangi, explique que les hôpitaux ne parviennent plus à s'approvisionner, qu'ils n'ont pas suffisamment de lits pour les patients et que les coupures de courant rendent difficiles les opérations et le travail médical. « Les gens ici ne comprennent pas pourquoi la communauté internationale regarde ce qui se passe mais n'est pas capable d'intervenir pour mettre un terme à cette escalade de violence, » déclare-t-il. Selon lui, « le mieux serait d'imposer un cessez-le-feu et que les Israéliens se retirent. On pourrait ensuite négocier sur tous les points critiques entre nous. »

Les services de secours ont du mal à faire face au grand nombre de blessés
Les services de secours ont du mal à faire face au grand nombre de blessésImage : DW/Shawgy el Farra

Efforts diplomatiques

Sur le plan diplomatique, les efforts se poursuivaient dimanche, avec la visite au Qatar du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, pour des entretiens sur un cessez-le feu, notamment avec le président palestinien, Mahmoud Abbas. Le secrétaire d'américain John Kerry a estimé que le Hamas devait « admettre sa responsabilité » et « accepter un cessez-le-feu multilatéral sans conditions ». Le haut représentant américain prévoit de se rendre au Proche Orient sous peu. De leur côté, les dirigeants palestiniens et la Ligue arabe ont dénoncé les bombardements sur le quartier de Chajaya, parlant de « massacre » et de « crime de guerre ». Dans une interview à la chaine américaine CNN, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche que l'offensive militaire, dont l'objectif est de détruire les infrastructures militaires du Hamas, pourrait s'achever « assez rapidement ».

De nombreux habitants du quartier de Chajaya ont pris la fuite dimanche
De nombreux habitants du quartier de Chajaya ont pris la fuite dimancheImage : AFP/Getty Images