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Reprise du procès du bombardement de Kunduz

Charlotte Stievenard17 avril 2013

Près de 3 ans après le bombardement qui a fait des dizaines de morts près de Kunduz, dans le nord-est de l'Afghanistan, le procès reprend à Bonn. La justice doit se pencher sur les responsabilités de l'armée allemande.

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Image : STR/AFP/Getty Images

Les survivants afghans du bombardement de Kunduz en 2009 ont droit à des dommages et intérets. C'est ce qu'a annoncé le tribunal de grande instance de Bonn, ce mercredi. Ce matin, un groupe de militants s'est rassemblé devant le bâtiment, couvert d'une inscription: "massacre de la Bundeswehr".

Pour le tribunal, il s'agit de clarifier ce qui s'est réellement passé, ce 4 septembre 2009. Il fait nuit lorsque l'attaque a lieu, deux camions citernes stationnent aux abords d'un village. Alors que tout semble calme, deux avions de chasse bombardent les camions citernes. L'attaque fait plusieurs dizaines de morts. Quelques heures plus tot, ces camions avaient été détournés par des talibans, le conducteur avait été assassiné. Un colonel allemand donne le feu vert

Kundus Schadenersatzprozess Landgericht Bonn
Les avocats de l'un des plaignants réclament 40.000 euros à l'etat Allemand après la mort de deux enfantsImage : Reuters

Les avions sont américains, mais c'est le colonel allemand Georg Klein qui déclenche l'opération en signalant un contact avec l'ennemi. Une information qui se révèlera fausse, puisque seul des talibans sont sur place.

Ce que le tribunal devra également éclaircir, c'est la question de la présence des civils. Le commandemant allemand pouvait-il les voir par la prise de vue aérienne? L'arrivée des deux camions avait, en effet, attiré du monde. Le colonel Georg Klein devrait être cité à comparaitre pour éclairer sa prise de décision.

Près de 80 proches des victimes ont porté plainte. Pour elles, le ministère de la défense allemand est responsable. Ce dernier conteste avançant l'argument que les poursuites pénales contre le colonel Klein ont été abandonnées. L'Allemagne avait annoncé qu'elle allait demander un rejet de la plainte, estimant notamment que le raid avait été mené dans le cadre du commandement de l'Otan.