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Mali : un accord enfin signé à Ouagadougou

Carole Assignon19 juin 2013

Après des jours d'âpres négociations, le pouvoir malien et les rebelles touaregs qui contrôlent Kidal, dans le nord du Mali, ont enfin signé l'accord proposé par la médiation burkinabè. Un pas décisif pour les élections.

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Des membres de la délégation touareg à Ouagadougou, le 18 juinImage : AHMED OUOBA/AFP/Getty Images

Le compromis n'a pas été facile à trouver. Après une dizaine de jours de négociations, l'accord tant attendu a enfin été signé. Pour Bamako, par le ministre malien de l'Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, et par Bilal Ag Acherif et Alghabass Ag Intalla au nom des deux mouvements touaregs (MNLA et HCUA). Les négociations avaient été bloquées pendant un certain temps au niveau de Bamako dont les exigences portaient sur le calendrier et les modalités du retour des soldats maliens à Kidal. Mais finalement un consensus a été trouvé. Les touaregs déposent les armes

Burkina Faso Mali-Abkommen in Ouagadougou
L'accord doit permettre le déroulement de la présidentielle, dont le 1er tour est prévu le 28 juilletImage : AHMED OUOBA/AFP/Getty Images

Concernant le désarmement des rebelles touaregs, autre exigence de Bamako, un processus dit "DDR"(démobilisation, désarmement, réinsertion) devrait être mis en œuvre. Par ailleurs, l'entrée de l'armée malienne à Kidal, fief des touaregs, se fera avec les forces françaises sur place et la future Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali, la Minusma. Mais avant cela, les combattants des groupes touaregs devraient être dans un premier temps cantonnés avec leurs armes sur des lieux de regroupement choisis.

L'autre point délicat qui a marqué ces négociations de Ouagadougou concerne les mandats d'arrêts lancés par la justice malienne contre des responsables du MNLA et du HCUA. Pour un règlement de la crise, la médiation souhaitait une suspension de ces poursuites, chose que Bamako refusait. De toute évidence, les parties sont parvenues à se mettre d'accord.

Une commission d'enquête internationale sur les crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans le nord du Mali devrait voir le jour et tout porte à croire qu'elle s'occupera de ces dossiers.