« L’identité nationale » | PROGRAMME | DW | 13.05.2013
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PROGRAMME

« L’identité nationale »

Dans son nouveau film, Valérie Osouf interroge des détenus étrangers français condamnés à la double-peine. Une mesure répandue dans les pays du Nord.

Valérie Osouf, réalisatrice du film L'identité Nationale. Copyright: Granit Films

Valérie Osouf, réalisatrice du film "L'identité Nationale". Copyright: Granit Films

L’un s’appelle Rico et il vient du Cap Vert, l’autre Kekoyé et est originaire de Casamance au Sénégal. Rico a fait de la prison pour vol à main armé.

Kekoyé, lui, n’a commis d’autre crime que d’être entré de manière illégale en France. Leurs points communs : ils n’ont pas la nationalité française et ont été condamnés à l’expulsion du territoire.

Rico et Kekoyé sont deux des protagonistes du nouveau film de Valérie Osouf. Dans « L’identité nationale », la réalisatrice se penche sur le sort des détenus étrangers en France – et leur surreprésentation dans les prisons. Une thématique qui dépasse bien sûr les frontières du territoire français. Valérie Osouf est venue présenter son film à Berlin en partenariat avec l’association Afric Avenir.

Symbolbild - Abschiebehaft in Frankreich

Prise des empreintes digitales dans centre de rétention administrative en France

Devenir français ou allemand - cela se mérite

Si l'on n’est pas né dans ce territoire, on n’a qu’à bien se tenir. Cette logique se traduit par la double peine : le criminel étranger est expulsé dans son pays d’origine après condamnation. Une mesure que tous les états européens pratiquent sous une forme ou une autre. Ainsi, les étrangers non communautaires en Allemagne sont systématiquement expulsés s’ils ont été condamnés à une peine de prison ferme de trois ans et plus. Si le délit commis est moins grave, le bureau des étrangers peut tenir compte de la durée de séjour du condamné, de sa situation familiale ou de ses liens avec l’Allemagne.

Mais dans « L’identité Nationale », Valérie Osouf ne se penche pas seulement sur la double-peine. Elle revient aussi sur la restriction de la politique migratoire en France depuis une génération et sur le quotidien des sans-papiers. Un statut qui - par définition - engendre de la délinquance quelque soit le pays dans lequel on se trouve.

Tout en éclairant une situation et une législation spécifique, Valérie Osouf touche avec « L’identité nationale » à une problématique plus générale – celle d’une politique d’immigration de plus en plus restrictive. Une politique qui fait l’unanimité dans les pays européens.

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