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L'Europe aime-t-elle les femmes?

Jean-Michel Bos1 novembre 2012

La Commission a retiré un projet de quotas de femmes dans les conseils d'administrations. Parallèlelement, le Parlement européen mène une fronde contre l'absence de femmes au directoire de la Banque Centrale Européenne.

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Group photo, from left to right, in the 1st row: Maroš Šefčovič, Vice-President of the EC in charge of Inter-Institutional Relations and Administration, Neelie Kroes, Vice-President of the EC in charge of Digital Agenda, Joaquín Almunia, Vice-President of the EC in charge of Competition, Catherine Ashton, High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy and Vice-President of the EC, José Manuel Barroso, President of the EC, Viviane Reding, Vice-President of the EC in charge of Justice, Fundamental Rights and Citizenship, Siim Kallas, Vice-President of the EC in charge of Transport, Antonio Tajani, Vice-President of the EC in charge of Industry and Entrepreneurship, and Janez Potočnik, Member of the EC in charge of Environment, in the 2nd row: Janusz Lewandowski, Member of the EC in charge of Financial Programming and Budget, John Dalli, Member of the EC in charge of Health and Consumer Policy, Algirdas Šemeta, Member of the EC in charge of Taxation and Customs Union, Audit and Anti-Fraud, Michel Barnier, Member of the EC in charge of Internal Market and Services, Olli Rehn, Member of the EC in charge of Economic and Monetary Affairs, Andris Piebalgs, Member of the EC in charge of Development, Androulla Vassiliou, Member of the EC in charge of Education, Culture, Multilingualism and Youth, Karel de Gucht, Member of the EC in charge of Trade, Máire Geoghegan-Quinn, Member of the EC in charge of Research, Innovation and Science, and Maria Damanaki, Member of the EC in charge of Maritime Affairs and Fisheries, in the 3rd row: Dacian Cioloş, Member of the EC in charge of Agriculture and Rural Development, László Andor, Member of the EC in charge of Employment, Social Affairs and Inclusion, Connie Hedegaard, Member of the EC in charge of Climate Action, Günther Oettinger, Member of the EC in charge of Energy, Kristalina Georgieva, Member of the EC in charge of International Cooperation, Humanitarian Aid and Crisis Response, Johannes Hahn, Member of the EC in charge of Regional Policy, Štefan Füle, Member of the EC in charge of Enlargement and European Neighbourhood Policy, and Cecilia Malmström, Member of the EC in charge of Home Affairs Date: 09/03/2010 Reference: P-016612/00-04 Location: Strasbourg - EP Foto: Badisches Landesmuseum Karlsruhe
Gruppenfoto Europäische Kommission Barroso IIImage : European Union, 2012

Viviane Reding a donc reculé. La Commissaire à la Justice aux Droits Fondamentaux et à la Citoyenneté a donc dû ranger au placard un projet qui lui tenait à cœur. Ce projet, directement inspiré de ce qui se pratique en Norvège depuis quelques années, visait à imposer aux grandes entreprises européennes un quota de 40% de femmes dans les conseils d'administration. L'affaire était quasiment bouclée. La Commissaire voulait une proposition pour une directive qui aurait imposé un quota de 40% d'ici 2015. Mais c'était sans compter avec le conservatisme des milieux des affaires et leur capacité de mobilisation.

Le projet, contesté jusqu'au sein même du collège des commissaires, y compris par des membres féminins de la Commission, a dû être retiré faut d'une possibilité de compromis. La Commissaire Viviane Reding a donc battu piteusement en retraite et désormais, elle va remettre une pâle copie puisque le projet qui doit être représenté le mois prochain ne sera plus contraignant. Autant dire que les milieux d'affaires vont s'asseoir dessus et que la représentation des femmes dans les conseils d'administration ne va pas s'améliorer. Elle est aujourd'hui de 16% en Allemagne et en Grande-Bretagne, 22% en France, la moyenne de l'Union européenne s'établissant à 14%.

Vieux messieurs en costumes gris

Bild der französischen EU Abgeordneten Sylvie Goulard
L'eurodéputée Sylvie Goulard a été à la pointe du combat du Parlement européenImage : European Parliament

Bref, il y a encore du boulot. Mais on sent malgré tout qu'il s'agit aujourd'hui d'un débat d'actualité. Dans un autre domaine mais en restant dans le même registre, le Parlement européen a ainsi rejeté la nomination du Luxembourgeois Yves Mersch au directoire de la Banque centrale européenne. Pourquoi cela ? Pour protester contre l'absence de femmes au sein de cette instance chargée de mettre en œuvre la politique monétaire de la zone euro. Ainsi, comme le disait l'eurodéputé Sylvie Goulard à notre micro il y a quelques semaines :« Je pense notamment à la manière dont le Conseil n'a tenu aucun compte et je dis bien aucun compte de la demande d'avoir un candidat de sexe féminin qui puisse éviter que la Banque centrale européenne soit une bande de vieux messieurs en costumes gris ! »

Pour un monde meilleur avec moins de vieux messieurs en costume gris. Allez pourquoi pas ? On a connu pire comme slogan.

Rendre l'Europe plus attractive

epa03445809 EU commissioner for Home Affairs Cecilia Malmstroem arrives prior the EU Luxembourg Justice and Home Affairs council at the EU Headquarters in Luxembourg, 25 october 2012. European Union ministers were pushing Thursday to end the right of citizens of western Balkan states to freely enter the EU's visa-free Schengen bloc, saying unfounded asylum claims from those countries were clogging up the system. EU Home Affairs Commissioner Cecilia Malmstrom said abuse of the asylum system had been 'increasing considerably' since Albania, Bosnia, Macedonia, Montenegro and Serbia were granted visa-free travel to the Schengen area. EPA/NICOLAS BOUVY
La Commissaire aux Affaires Intérieures Cecilia Malmstroem a plusieurs fois déclaré que l'Europe a besoin d'immigrationImage : picture-alliance/dpa

Nous changeons de thème maintenant pour revenir sur la question de l'immigration et du droit d'asile. Ou comment des États comme l'Allemagne, La France mais aussi la Belgique, les Pays-Bas, l'Autriche et la Suède remettent en cause les acquis de Schengen, l'espace de circulation libre en Europe. Après l'afflux de migrants tunisiens l'année dernière ce sont maintenant les populations Roms des Balkans qui rendent nerveux les gouvernements de ces pays. Lesquels réclament la possibilité de rétablir les contrôles aux frontières en cas d'urgence.

Pour Yves Bertoncini, directeur de Notre Europe – Institut Jacques Delors, l'Europe joue contre elle-même car le continent a besoin d'immigration et les États auraient intérêt à mieux organiser cette immigration pour rendre l'Europe plus attractive vis-à-vis des migrants.

Les immigrés quittent l'Espagne

Ein Bekleidungsgeschäft lockt am Donnerstag (25.08.2011) mit dem "Remate Final" dem allerletzten Schlussverkauf die Kunden in das Geschäft in der Innenstadt von Sevilla in Spanien. Foto: Peter Steffen dpa
La crise que traverse l'Espagne fait fuir les immigrés. Ici, des affiches de prix cassés dans une rue de SévilleImage : picture-alliance/dpa

Ils étaient venus améliorer leur situation économique, animés par le rêve d'un eldorado espagnol ou simplement l'espoir de meilleures conditions de vie. Mais confrontés à la crise, les immigrés débarqués en Espagne rebroussent désormais chemin. Pour la première fois dans l'histoire des statistiques, la population étrangère diminue en Espagne.

Reportage avec une famille sud américaine, sur le départ à l'aéroport de Barcelone. Un sujet de Henry de Laguérie.

CARREFOUR EUROPE (02.11.2012) - MP3-Stereo