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Les Suisses votent pour une limitation de l'immigration

Anne-Claude Martin10 février 2014

Le référendum en faveur du rétablissement des quotas d'immigrés organisé dimanche par le parti populiste l'UDC a recueilli 50,3 % des voix. Un résultat qui remet en cause l'accord sur la libre circulation européenne.

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Image : picture-alliance/dpa

Le référendum, intitulé "contre l'immigration de masse", a été organisé à l'initiative de l'Union démocratique du centre. Ce parti populiste se dit en effet exaspéré par l'augmentation du nombre d'immigrés depuis l'adhésion de la Suisse à la libre-circulation dans l'Europe, appliquée en 2002. Le texte soumis à la votation hier propose notamment que la Suisse «gère de manière autonome l'immigration des étrangers». De même, le texte prévoit la mise en place de «plafonds et contingents annuels» pour fixer le nombre d'autorisations délivrées. Le territoire suisse est connu pour être divisé par les différentes langues parlées : l'allemand au centre et au nord, le français à l'ouest, l'italien et le romanche dans le sud. Cette division s'est une nouvelle fois illustrée lors de la votation. Même si le score final est très serré avec 50,3% de votes en faveur du texte, il dessine la carte d'un pays coupé en deux. D'un côté, les Suisses francophones de l'ouest ont refusé en bloc le texte du parti populiste. De l'autre côté, en Suisse germanophone, l'initiative a été validée sans ambiguïté.Dans la partie italophone aussi.

56% des électeurs suisses ont participé au vote dimanche
56% des électeurs suisses ont participé au vote dimancheImage : picture-alliance/dpa

­À Bruxelles, les réactions ne se sont pas fait attendre. De son côté, la Commission européenne a prévenu qu'elle "examinera les implications de cette initiative sur l'ensemble des relations entre l'UE et la Suisse". La Suisse est en effet liée à l'UE par une série de sept accords bilatéraux dans plusieurs domaines dont celui de la libre-circulation. Si dans les six mois, cet accord est rompu, les six autres signés en même temps en 1999 deviendront alors caducs. Les relations entre l'UE et la Suisse risquent donc à l'avenir d'être tendues.