Les promesses de la Grèce
25 février 2015
La FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung se pose des questions sur le plan de réformes présenté par le gouvernement d'Alexis Tsipras, élu fin janvier sur l'engagement d'en finir avec les politiques d'austérité. Un plan de réformes de six pages, signé par le ministre des Finances Yanis Varoufakis, et qui est la condition pour le versement de nouvelles aides financières à la Grèce. "A partir d'aujourd'hui les impôts seront encaissés en Grèce et la corruption combattue. Les autorités grecques vont travailler de manière plus efficace, le système de retraites va être réformé et le système judiciaire modernisé ? Pourquoi est ce que tout cela nous semble un refrain bien connu? s'interroge l'éditorialiste et relève: si l'on se donnait la peine de mettre côte à côte toutes les promesses de réformes données par les différents gouvernements grecs des cinq dernières années, on aurait déjà la réponse. La leçon à tirer de ce bras de fer interminable avec Athènes est que la confiance a été détruite et que l'on ne peut que se méfier de ces promesses !", conclut le journal de Francfort.
La taz, die tageszeitung de Berlin voit les choses d'un autre oeil: "Alors que le programme de réformes présenté par Athènes et exigé avec fermeté par les créanciers, contient plus de 60 points, seuls 4 concernent la crise humanitaire en Grèce. Et encore sont-ils évoqués en bas de liste, sous réserve et soumis à des obligations de contrôle. Cela veut tout dire : le Premier ministre Tsipras et son ministre des Finances Varoufakis n'ont pas seulement dû mettre de l'eau dans leur vin, mais ils ont dû aussi mettre sens dessus - dessous leur programme électoral ! Au lieu du changement social promis, c'est un changement de type d'économie libérale, exactement ce qu'ont exigé le ministre allemand des Finances et quelques autres parmi ses collègues dogmatiques de l'Euro groupe. Ce n'est pas un manque de volonté de la part de Tsipras ou Varoufakis. Mais leurs adversaires politiques sont tout simplement surpuissants.", conclut la taz.
Un autre thème : le Mondial 2022 au Qatar
Le Championnat du Monde de football 2022 devrait être reporté de l'été à l'hiver – moins torride-. La compétition pourrait se dérouler du 26 novembre au 23 décembre, selon la recommandation formulée par le groupe de travail de la FIFA.
Le quotidien Die Welt relève que "ce qui est bizarre dans ce Mondial hivernal, c'est que celui qui en est responsable, sera encore récompensé ! Le président de la FIFA, Joseph Blatter se présente encore une fois pour sa propre succession à ce poste pour la quatrième fois consécutive, et il n'y a pas le moindre doute qu'il sera réélu. Et l'éditorialiste regrette qu'au lieu d'être sanctionné pour ses âneries, il pourra se faire acclamer ! "
Selon le quotidien Leipziger Volkszeitung de Leipzig, le vrai problème est ailleurs :“quand on parle du Championnat du Monde au Qatar, on ne discute plus que du "comment" et du "quand" et non plus de la question bien plus importante du "si", regrette le journal."