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Les jeunes et la présidentielle au Mali

Yaya Konaté (Bamako)15 juillet 2013

Certains des 28 candidats au Mali sont des vieux routiers de la politique. Une partie de la jeunesse malienne estime qu'il est temps de tourner la page de ces politiciens jugés coresponsables de la situation actuelle.

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Image : AP

Sur le campus universitaire de Bamako, la présidentielle du 28 juillet est dans tous les esprits. Entre deux cours, les discussions entre étudiants sont passionnées.

Parmi les 28 candidats en lice certains sont sur la scène politique depuis une vingtaine d’années. Alors chez les jeunes, beaucoup aimeraient voir émerger cette fois ci une nouvelle génération de leader. "Il nous faut un jeune. Un jeune compétent, dynamique pour développer notre nation, notre pays", s'écrit un étudiant.

Un autre explique: "Je pense qu’on a face à un nouveau monde maintenant. Les vieux sont un peu déboussolés par rapport aux critères du monde actuel. Mais les jeunes là, ils sont dynamiques. Et puis ils connaissent la politique actuelle de ce monde là".

Déçus par l'ancienne génération

Mali Präsidentschaftswahl Wähler Wahlunterlagen
Faut-il renouveler le paysage politique du pays?Image : Reuters

Si les jeunes tiennent tant au changement c’est qu’il y a déception et que l’ancienne génération n’a pas su toujours répondre aux attentes.

Un étudiant précise: "Ils sont là depuis toujours, mais, ils n’ont pas pu éviter le chaos que connait notre pays aujourd’hui. Mais, les jeunes qui n’étaient pas aux affaires, on peut leur faire confiance, en leur donnant le volant. Mais pas les vieux, on ne peut plus leur redonner le volant parce que ce sont eux, les principaux responsables de la situation actuelle."

Besoin d'expérience

Pour d'autres, le moment n'est pas propice pour tenter de nouvelles aventures : "Malgré le fait que la vieille ou l’ancienne génération ait causé beaucoup de dégâts, je ne pense pas qu’un jeune aujourd’hui puisse résoudre le problème. Dans la mesure où le Mali est dans une situation qui dépasse les compétences d’un jeune".

"Il serait très difficile de porter à la tête d’un pays meurtri, un pays qui est au bord du gouffre, la jeunesse. Je crois que c’est la sagesse qui doit prévaloir pour ce processus électoral".

Au delà des divergences de vue, les différentes tendances s’accordent au moins sur quelques points, notamment la droiture morale et l'étoffe d’homme d’Etat que devrait avoir le nouveau président, ainsi que la nécessité pour lui d’impliquer la jeunesse dans la gestion des affaires du pays.