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Les esprits s'échauffent à Ouagadougou

Eric Topona22 octobre 2014

Au Burkina Faso, des manifestations se sont déroulées à Ouagadougou après l'annonce que le gouvernement allait bien soumettre le projet de révision de la Constitution à l'Assemblée nationale.

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Le référendum rendrait possible la candidature en 2015 du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans
Le référendum rendrait possible la candidature en 2015 du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ansImage : REUTERS

Les manifestants qui ont déferlé après cette annonce ont érigé des barricades sur certaines grandes artères de la capitale, Ouagadougou. Dans la foulée, une journée ville morte à été prévue ce mercredi. Mais le mouvement semble n'avoir pas été suivi. C'est ce que confirme Zephirin Kpoda. Il est le directeur de publication de "L'Hebdo du Burkina", un journal proche du pouvoir: "J'ai quitté mon domicile pour me rendre à mon lieu de travail. J'ai fait environ 7 km à l'intérieur de la ville, je n'ai rien remarqué d'anormal, au contraire. Les habitants de Ouagadougou vaquent à leurs occupations. Si ce mouvement est en marche, il n'est pas suivi."

Un meeting organisé mardi prochain

La machine pour la révision de la Constitution est déjà lancée. Mais l'opposition, elle ne désarme pas. La preuve, les principaux leaders de l'opposition au Burkina sont en ce moment même en train de peaufiner leur stratégie. Un meeting populaire sera organisé mardi prochain dans le grand stade de la capitale. Maître Bénéwendé Stanislas Sankara est le président de l'Union pour la renaissance, Parti Sankariste. Il croit à l'adhésion de la population: "Depuis hier, les populations qui ont appris la décision du Conseil des ministres, demandant à l'Assemblée nationale de décider du référendum, a décidé elle-même et de manière spontanée de dresser des barricades. C'est la preuve que l'on n'a pas de raison de douter de la réaction populaire, de penser que ce ne sera pas suivi."

Selon nos informations, les députés vont débattre de ce projet de modification de la Constitution lors de la plénière du 30 octobre prochain. Et les tractations ont déjà commencé. Car même s'il est assuré d'avoir la majorité relative pour faire passer ce texte, le Congrès pour la démocratie et le progrès au pouvoir a besoin de voix supplémentaires pour espérer obtenir les trois quarts des voix requises pour se passer d'un référendum. Cette hypothèse est-elle plausible ? Vous pouvez écouter l’analyse d'Augustin Loada, le directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique et professeur à l’Université de Ouagadougou, en cliquant sur l'image ou le lien.

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