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Les défis du Mali nouveau

Sandrine Blanchard16 août 2013

Ibrahim Boubacar Keïta, bientôt investi président du Mali, aura bientôt du pain sur la planche. Sur le plan sécuritaire, d'abord, mais aussi en vue d'une réconciliation nationale et du redressement économique.

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Schlagworte: Bamako, Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, Präsidentschaftswahl, Unterstützer Wer hat das Bild gemacht/Fotograf?: Katrin Gänsler Wann wurde das Bild gemacht?: 04. August 2013 Wo wurde das Bild aufgenommen?: Bamako, Mali
Après l'élection vient l'actionImage : Katrin Gänsler

La première priorité des nouvelles autorités de Bamako sera de faire respecter l'accord de Ouagadougou. Signé le 18 juin avec des représentants du MNLA, le texte prévoit une reprise des négociations 60 jours après l'investiture du nouveau gouvernement. Comment désarmer les rebelles touaregs, les intégrer dans l'armée nationale et faire taire les tensions au Nord, voilà l'enjeu des pourparlers à venir.

La réconciliation par la transparence

Schlagworte: Gao, Besetzung, Islamisten, MNLA, Niger Wer hat das Bild gemacht/Fotograf?: Katrin Gänsler Wann wurde das Bild gemacht?: 22. Juli 2013 Wo wurde das Bild aufgenommen?: Gao, Mali Die Stadt Gao am Niger ist das wichtigste Handelszentrum im Norden Malis. Waren werden auf großen Pirrogen über den Fluss transportiert. Über Gao wird auch die Stadt Kidal beliefert.
Dans le Nord et le Sud, promouvoir la réconciliation...Image : Katrin Gänsler

Porte-parole du candidat du parti SADI, Oumar Mariko, durant la campagne, Mohamed Ag Akeratane et son parti se sont ralliés à IBK au second tour. Il croit que, grâce au dialogue, toutes les communautés trouveront leur place au sein de la République du Mali. Pour lui, pas de risque d'ingérence étrangère dans la politique interne, malgré la présence de soldats de l'opération Serval et de la Minusma. Lui-même issu de la communauté Bella originaire du Nord, Mohamed Ag Akeratane pense toutefois que le Mali doit lutter, pour se redresser, contre la corruption qui mine l'ensemble des institutions depuis des années :

« Il faut mettre en œuvre des politiques et programmes de développement mais surveiller aussi les fonds débloqués pour les programmes dans le nord en particulier et dans le Mali en général.

DW: Donc ça veut dire renforcer les instances de contrôle ?

- Exécuter les règlements en vigueur par rapport à la lutte contre la corruption et l'enrichissement illicite.»

Le candidat IBK avait promis une « tolérance zéro » vis-à-vis de la corruption et une remise en état de l'armée.

Le point de vue d'une femme

Kinder spielen am 08.05.2013 in Bamako in Mali vor dem Präsidentenpalast. Nach einem Armeeputsch 2012 sollen im Juli 2013 demokratische Wahlen in Mali stattfinden. Foto: Maurizio Gambarini/dpa
... et répondre aux besoins urgents de la populationImage : picture-alliance/dpa

En plus de la paix et de la réconciliation nationale, Coulibaly Salimata Diarra, présidente de l'Association des consommateurs du Mali, espère des institutions plus transparentes et une relance des investissements dans le pays, où le taux de chômage frôle les 30%, notamment chez les jeunes, et où de nombreux Maliens ne peuvent pas vivre décemment de leur salaire :

« Aujourd'hui il serait bon de voir de quelle manière on peut améliorer le traitement des gens. Comme les prix ont beaucoup augmenté ces derniers temps et que la saison des pluies est arrivée tardivement, les échos que j'ai de l'intérieur ne prévoient pas une bonne récolte. »

Coulibaly Salimata Diarra insiste également sur les besoins en soins de santé de base, hygiène et accès à l'eau potable, mais aussi sur la nécessité, pour les nouvelles autorités de rendre compte à la population de leurs résultats et qu'elles acceptent les critiques. Pour ce qui est du statut de la femme, Coulibaly Salimata Diarra n'est pas inquiète. Selon elle, ses concitoyennes ont déjà montré durant la crise qu'elles pouvaient jouer un rôle important dans la réconciliation.

Pour réaliser ses objectifs, le président Keïta pourra déjà compter sur l'apport financier de la communauté internationale. 3 milliards et demi d'euros ont été promis en juin à Bruxelles par les donateurs.