1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Charlie Hebdo, réactions en Afrique

Eric Topona8 janvier 2015

Les condamnations de cette attaque meurtrière continuent d'affluer du monde entier. Et de nombreux caricaturistes africains ne sont pas restés indifférents face à ce qui est arrivé à leurs collègues français.

https://p.dw.com/p/1EHaE
Senegalese betrachtet Titelseiten zum Anschlag auf Charlie Hebdo
Image : AFP/Getty Images/S. Diallo

L’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo est unanimement condamné par la plupart des caricaturistes sur le continent. C’est le cas de Constant Tonakpa, dessinateur de presse au quotidien "Le Matinal à Cotonou, au Bénin. Il se dit atterré :

‘‘Tous les caricaturistes de Charlie Hebdo, ce sont des gens que je suis depuis très longtemps, lorsque j’étais plus jeune. Et je les considère comme des membres de ma famille. Quand vous perdez les membres de votre famille dans de telles circonstances, il ya encore plus de raisons d’être très triste, atterré.’'

Titelseiten zum Anschlag auf Charlie Hebdo in Dakar, Senegal
Charlie Hebdo à la Une des journaux sénégalaisImage : AFP/Getty Images/S. Diallo

‘’Laboratoire de la démocratie’’ ?

Comment est perçue la satire dans un pays comme le Bénin, souvent qualifié de "laboratoire de la démocratie"? Constant Tonakpa assure qu'en dépit de quelques menaces téléphoniques, ce genre journalistique est toléré par les Béninois :

''On n’a pas encore eu de caricaturistes qui ont été inquiétés par des hommes politiques ou par des religieux. De temps en temps, toutefois,on reçoit des coups de fil, d’hommes politiques surtout.

Il faut savoir que le caricaturiste n’est pas quelqu’un qui prend sa plume pour faire du mal. Le caricaturiste, c’est quelqu’un qui fait juste passer l’information avec une dose d’ironie.

Benin Cotonou Presse Zeitungen
Journaux béninoisImage : DW

Situation différente en RCA

Si les Béninois semblent s’accommoder de la caricature, qu’en est-il des Centrafricains ?

En RCA, les caricaturistes travaillent sous pression. D’ailleurs, il n’y existe que deux journaux satiriques. Jimmy Nzecko, caricaturiste au journal l’Hirondelle à Bangui nous l'a confirmé. Selon lui, il y a bien des menaces de la part de certaines autorités et hommes politiques centrafricains.

D'une manière générale, de nombreux caricaturistes sont menacés en Afrique.Récemment encore, le direteur du journal satirique ivoirien "L'éléphant déchaîné" a dit avoir été victime d'une tentative d'assassinat.