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Le Mali au Conseil de sécurité de l'ONU

Carole Assignon17 octobre 2013

Les Nations unies demandent au Conseil de sécurité des renforts humains et logistiques pour la Minusma. La mission de maintien de la paix au Mali a du mal à accomplir sa mission.

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Ibrahim Boubacar Keita, le président malien, lors de son investiture
Ibrahim Boubacar Keita le président malien lors de son investitureImage : picture-alliance/dpa

Aider le Mali à retrouver la stabilité et protéger les civils contre les attaques de groupes armés, c'est dans ce but que Bert Koenders, l'envoyé de l'Onu au Mali a formulé des requêtes au Conseil de sécurité. Il faut dire que la Minusma manque de moyens essentiels, comme des hélicoptères, mais aussi de troupes.

Plus de moyens pour la Minusma

Depuis le 1er juillet que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a officiellement pris le relais de la force africaine de maintien de la paix, elle ne parvient pas à entrer véritablement en action, faute de moyens. Mais il ya aussi un problème d'effectif qui se pose. En août, environ 1.200 soldats nigérians ont quitté la mission pour combattre une insurrection islamiste dans leur pays. Ensuite une centaine de militaires tchadiens ont abandonné leurs postes suite à des revendications entre autres salariales. Au final, sur les 12.600 hommes prévus, seuls 5.200 militaires sont actuellement sur le terrain au Mali. Ces hommes déjà sur place peinent toutefois à se déployer sur l'ensemble du territoire pour assurer la protection des civils. Selon ses responsables, la Minusma devrait toutefois atteindre son effectif complet d'ici la fin de l'année. Mais en attendant, la sécurité dans le nord du Mali reste "précaire" et cela suscite des inquiétudes.

La Minusma est plus présente dans les villes que dans les zones rurales
La Minusma est plus présente dans les villes que dans les zones ruralesImage : Katrin Gänsler

Instabilité sécuritaire dans le nord

Même si on note un retour progressif à la normale, la situation sécuritaire n'est en effet pas totalement stable. Pour preuve les récentes attaques à Tombouctou et les tirs d'obus sur Gao attribuées aux islamistes armés. Il y a aussi entretemps les heurts entre l'armée et les touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Une situation qui n'est pas de nature à rassurer les populations, qui doivent également faire face à un autre problème, comme l'explique Aboubacar, un habitant de Gao.

« En ville les gens se déplacent, mais en dehors de la ville, il y a toujours l'inquiétude. Il y des attaques à mains armées, des bandits qui attaquent, surtout qu'ils ne se déplacent pas en véhicule, ils se déplacent à motos, c'est comme cela qu'ils attaquent. Il y a la Minusma, mais elle fait ses patrouilles à l'intérieure de la ville seulement. »

Une situation instable dont les autorités maliennes sont conscientes. Elles espèrent l'appui international pour inverser la tendance. Mercredi, le ministre malien de la Réconciliation nationale chargé du développement des régions du nord, Cheick Oumar Diarrah, a lancé à la tribune des Nations Unis un appel pour intensifier la lutte contre le terrorisme et le crime organisé et pour une relance effective du développement économique du Mali.

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