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Le bras de fer ukrainien se poursuit à Genève

Delphine Schiltz17 avril 2014

La Suisse accueille la première réunion internationale sur la crise en Ukraine malgré de nouveaux affrontements entre insurgés et loyalistes dans l'Est du pays. L'UE et la Russie tentent d'accorder leurs violons.

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Poignée de main ferne entre John Kerry et Sergeï Lavrov
Poignée de main ferne entre John Kerry et Sergeï LavrovImage : Reuters

La Russie prévoyait d'annuler la rencontre en cas d'intervention de la force antiterroriste ukrainienne, mais elle n'a pas mis sa menace à exécution et Vladimir Poutine a même affiché toute sa confiance dans la stratégie russe.

Dans l'Est du pays, les affrontements ont fait 3 morts dans la nuit de mercredi à jeudi, des miliciens pro-russes qui tentaient d'investir une base de la garde nationale ukrainienne. C'est le ministre de l'Intérieur ukrainien qui l'a annoncé. L'attaque a été menée quelques heures avant le début des pourparlers à Genève.

A la suite de ces événements, Vladimir Poutine a donné une conférence de presse. Pour dénoncer les crimes commis par la force antiterroriste ukrainienne et pour ré-annoncer son soutien aux insurgés pro-russes. « La chambre haute russe m'a accordé le droit d'utiliser la force militaire en Ukraine. J'espère vraiment que je n'aurai pas à exercer ce droit » a-t-il affirmé. .

Poutine en position de force

Malgré les pressions militaires de l'Alliance Atlantique, et les menaces de sanctions économiques plusieurs fois renouvelées par les Etats-Unis et l'Union européenne, le président russe affiche sa confiance de puissance militaire et gazière. Il n'a toutefois pas fermé la porte au dialogue et s'est prononcé pour une solution négociée entre les différentes forces politiques à l'intérieur de l'Ukraine. Comprenez sans l'intervention américaine.

Le bras de fer entre Est et Ouest se joue également à Genève. Des diplomates américains ont confié en arrivant en Suisse qu'ils espéraient que cette réunion soit l'occasion d'un "vrai dialogue". Mais la secrétaire d'Etat adjointe pour l'Europe, Victoria Nuland, avait elle-même reconnu il y a une semaine, à Washington que les Etats-Unis "n'avaient pas de fortes attentes" pour ces pourparlers internationaux.