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La Cédéao veut plus de mobilisation pour le Mali

Aude Gensbittel20 janvier 2013

Lors de leur réunion de crise samedi à Abidjan, les dirigeants ouest-africains ont appelé la communauté internationale à soutenir la force africaine qui s’apprête à se déployer au Mali. Berlin a répondu à cet appel.

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Ivory Coast President Alassane Ouattara is seen during an extraordinary summit of West African regional bloc ECOWAS on the crisis in Mali and Guinea Bissau, at a hotel in Abidjan January 19, 2013. African leaders meeting in Ivory Coast on Saturday are expected to sign off on a regional mission that is due to take over from French forces fighting al Qaeda-linked militants in Mali, but is still short on financing and planning. REUTERS/Thierry Gouegnon (IVORY COAST - Tags: POLITICS CIVIL UNREST)
Ecowas Afrika Ökonomie Treffen Gipfel Abidjan ElfenbeinküsteImage : Reuters

« L'heure a sonné pour un engagement plus large, afin qu'une plus grande solidarité se noue autour de la France et de l'Afrique dans la guerre totale et multiforme contre le terrorisme au Mali. »

Voici l'appel lancé samedi par le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à l'ouverture du sommet de crise à Abidjan. Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement ou ministres des pays membres, de même que le président tchadien Idriss Deby étaient réunis pour un sommet de crise consacré au prochain déploiement d'une force africaine au Mali. Neuf pays africains (Nigeria, Togo, Bénin, Sénégal, Niger, Guinée, Ghana, Burkina Faso et Tchad) ont annoncé contribuer à cette force, baptisée Misma, Mission internationale de soutien au Mali. Environ 5.800 soldats doivent être déployés dans le pays pour relayer les soldats français.

Huit pays ouest-africains plus le Tchad participent à la Misma
Huit pays ouest-africains plus le Tchad participent à la MismaImage : picture-alliance/Landov

Conférence de donateurs en Ethiopie

Egalement présent, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré que la force africaine devait entrer en action le plus vite possible. Il a rappelé que l'opération française n'avait « pas vocation à se substituer à l'action de la Misma ». Le représentant français a aussi annoncé la tenue d'une conférence de donateurs le 29 janvier à Addis Abeba au profit de la force africaine. A l'issue du sommet, les dirigeants de la Cédéao ont demandé aux Nations Unies « de fournir immédiatement l'appui logistique et financier pour le déploiement de la Misma ».

Des soldats togolais sont déjà arrivés à Bamako
Des soldats togolais sont déjà arrivés à BamakoImage : picture-alliance/dpa

Détermination au Mali et en France

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a déclaré que la guerre serait « sans doute coûteuse et épuisante », mais que son pays la gagnerait « au nom de la civilisation et de la démocratie ». De son côté, le président français François Hollande a affirmé que les troupes françaises resteraient au Mali « le temps nécessaire pour que le terrorisme soit vaincu dans cette partie de l'Afrique ».

L'Allemagne promet son aide

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a promis au Mali une aide supplémentaire dans la lutte contre les rebelles islamistes. En plus de l'envoi de deux avions militaires, Berlin fournira des formateurs et un soutien financier. Lors de la conférence des donateurs d'Addis Abeba à la fin du mois, « l'Allemagne assumera ainsi ses responsabilités », écrit le ministre dans une tribune dans l'hebdomadaire « Bild am Sonntag ».

ARCHIV: Ein L'Allemagne apporte un soutien logistique aver deux Transall de la Bundeswehr
L'Allemagne apporte déjà un soutien logistique aver deux Transall de la BundeswehrImage : picture-alliance/dpa

Progression des troupes vers le nord

Sur le terrain, les troupes françaises et maliennes ont repris aux islamistes le contrôle des villes de Konna et Diabali, dans le centre du pays, avant de prendre position à Niono et Sévaré. Selon différentes sources, les islamistes seraient en train de se replier vers Kidal, plus au nord. Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Jibril Bassolé, médiateur dans la crise malienne, a estimé que les négociations avec les groupes islamistes devaient se poursuivre parallèlement avec l'action militaire au Mali. Il a précisé que la rencontre avec Ansar Edine à Ouagadougou était toujours en préparation.