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Il y a 130 ans, à Berlin, le partage de l'Afrique

Philippe Pognan12 décembre 2014

C'était cette semaine le 130 ème anniversaire de la « Conférence sur l'Afrique » à Berlin, au cours de laquelle les grandes puissances de l'époque ont fixé le tracé des frontières sur le continent africain.

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Geschichte Kongo-Konferenz in Berlin
Les signataires de la Conférence de Berlin, le 26 février 1885Image : picture-alliance/dpa

Le quotidien de Berliner Zeitung rappelle que la "Conférence sur l'Afrique", appelée aussi "Conférence de Berlin" s'est déroulée de la mi- novembre 1884 à fin février 1885. Le Reichskanzler -le Chancelier du Reich- Otto von Bismarck y avait invité des délégués de 13 Etats européens, des Etats - Unis et de l'Empire ottoman. Mais aucun Africain ! Résultat : le partage du continent en sphères d'influences entre les grandes puissances de l‘époque. Et des frontières tracées à la règle sans tenir compte des régions de vie des différentes populations. L'Empire allemand, qui avait rejoint sur le tard le groupe des puissances coloniales avait alors revendiqué les régions où se trouvent aujourd'hui les états indépendants du Togo, du Cameroun, de la Namibie, de la Tanzanie, du Rwanda et du Burundi. Et les colons allemands ne se sont pas couverts de gloire, rappelle le journal. Ils ont décimé cruellement les peuples des Herero et des Nama sur le territoire de l'actuelle Namibie, qui avaient eu le courage de se soulever contre la domination coloniale. Et, poursuit l'éditorialiste, ce partage du continent décidé à Berlin est en partie la cause de nombreux conflits et guerres en Afrique jusqu‘à ce jour... Le journal salue le fait qu'aujourd'hui, diverses initiatives à Berlin, mais aussi ailleurs en Allemagne s'engagent pour un travail de mémoire dans les établissements scolaires, mais aussi dans le débat public. Cela pourrait ouvrir les yeux à certains et approfondir le débat actuel sur l'intégration.

Namibia deutsche Kolonialgeschichte Kriegsgefangene Herero
Prisonniers Herero dans la cononie du Sud-Ouest africain allemand(actuelle Namibie)Image : Bundesarchiv, Bild 146-2003-0005/Unknown/CC-BY-SA 3.0
Kamerun Geschichte Deutsches Reich Stadt Duala
Douala au Cameroun, colonie allemande de 1884 à 1914Image : picture-alliance/akg-images

En Afrique du Sud, Oscar Pistorius sera à nouveau jugé

Le procès du champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, condamné à cinq ans de prison pour avoir abattu sa petite amie, sera réexaminé devant la Cour d'appel à la demande du parquet. Si le verdict devait être cassé, la peine pourrait être plus sévère... La juge de la Haute Cour, Thokozile Masipa qui avait rendu le 21 octobre le jugement contre Oscar Pistorius pour homicide involontaire a déclaré recevable l'appel présenté par le parquet sud-africain contre la condamnation à cinq ans de prison de l'ex-champion paralympique.

Oscar Pistorius Urteil 21.10.2014 Richterin Masipa
La juge Thokozile MasipaImage : Reuters/Themba Hadebe

Maintenant la situation peut changer de manière dramatique pour l'ancien enfant chéri du monde sportif sud-africain, relève la taz, die tageszeitung. Il est possible que la Cour d'Appel réduise sa peine, mais il est tout aussi possible que son acte soit qualifié de meurtre ,comme requis par le Procureur. Dans ce cas, le sportif paralympique sud-africain pourrait alors être condamné à au moins 15 ans de prison.

Oscar Pistorius Urteil 21.10.2014
Oscar Pistorius à Prétoria après le jugement du 21.10. 2014Image : Reuters/S. Sibeko

Meurtre ou homicide involontaire? La Cour d'Appel devra trancher sur la question, rappelle la Frankfurter Allgemeine Zeitung. L'accusé a -t-il eu, oui ou non, l'intention de tuer? Oscar Pistorius pouvait-il savoir, lorsqu'il a tiré à quatre reprises à travers la porte des toilettes où se trouvait sa petite amie Reeva Steenkamp -et non pas un cambrioleur comme il a déclaré le croire-, pouvait-il savoir donc qu'il tuerait très probablement quelqu'un ? Jusqu'à ce que la justice ait trouvé une réponse définitive, l'athlète de 28 ans devra vivre une longue période d'incertitude sur son sort. Car plusieurs mois, voire une année entière peuvent s'écouler avant que la Cour ne tranche sur son cas.