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Les violences touchent Damas

10 novembre 2011

Seize civils auraient été tué mercredi et encore sept ce jeudi. Après les villes de Homs et Hama, la répression touche désormais la capitale Damas. Les Etats-Unis estiment que le régime syrien est "fini".

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Image d'archives montrant des oppoants syriens défiant les forces de sécurité
Image d'archives montrant des opposants syriens défiant les forces de sécuritéImage : picture-alliance/dpa

C’est l'élément vraiment nouveau dans cette révolte qui a fait plus de 3.500 morts depuis le mois de mars : des dirigeants arabes ont indiqué aux Etats-Unis qu'ils proposaient l'asile au président Bachar al-Assad pour le convaincre de démissionner. C'est le département d'Etat américain qui l'affirme et le secrétaire d'Etat adjoint pour le Moyen-Orient, Jeffrey Feltman, a enfoncé le clou en affirmant que « Bachar al-Assad est fini ».

En réponse, la Syrie a accusé les Etats-Unis, mercredi à l'ONU, de s'ingérer dans la crise qui agite le pays. L'ambassadeur des Etats-Unis à Damas, la capitale syrienne, a quitté le pays pour des raisons de sécurité mais Richard Ford, c'est son nom, devrait rentrer sous peu en Syrie.

Leprésident syrien Bachar-al-Assad, ici en photo´, a accusé les Etats-Unis d'attiser les tensions
Le président syrien Bachar al-Assad a accusé les Etats-Unis d'attiser les tensionsImage : picture-alliance/dpa

Le spectre de la guerre civile

Pendant ce temps, l'armée syrienne continue d'utiliser la violence pour écraser la contestation populaire. Il y a eu près de 25 morts en deux jours un peu partout dans le pays. Les violences se sont étendues pour la première fois à Damas, la capitale. Elles se sont par ailleurs poursuivies dans les villes de Homs et Hama où les chars de l'armée sont déployés et ont ouvert le feu mercredi sur la foule qui s'était rassemblée pour des funérailles.

Le Conseil national syrien, qui regroupe la majorité des courants de l'opposition, a réclamé que le régime soit poursuivi devant la Cour pénale onternationale. Il a aussi demandé que l'ONU vienne en aide aux populations civiles. Mais pour l'instant, la Chine et la Russie bloquent toute initiative au Conseil de sécurité. Enfin, et c'est le plus préoccupant, le nombre croissant de déserteurs fait redouter une guerre civile. Des combats ont lieu entre unités de l'armée régulière et groupes de déserteurs. Tout cela rappelle le scénario libyen.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Cécile Leclerc