Feu vert pour un second tour au Mali

Quelle sera la physionomie de la future Assemblée Nationale du Mali ? Difficile de le dire à l'issue du scrutin législatif de dimanche dernier. Sur les 1141 candidats en lice pour les 147 sièges de l'hémicycle, seule une dizaine a réussi à se faire élire dès le premier tour. Parmi eux, le challenger du président Ibrahim Boubacar Keita au second tour de la présidentielle, Soumaïla Cissé, élu dans la circonscription électorale de Niafunké, dans la région de Tombouctou. Son parti revendique quelques autres élus et enregistre sans doute l'un des meilleurs scores de ce premier tour.

Taux de participation décevant

Principal enseignement du scrutin de dimanche : les listes emmenées par les grandes formations politiques du pays arrivent en tête dans la plupart des 55 circonscriptions électorales. A noter qu'à Kidal, on compte deux élus : deus ex-rebelles passés sous la bannière du parti au pouvoir, le rassemblement pour le Mali. Par contre, Bamako, la capitale, n'a pour le moment aucun représentant à l'Assemblée Nationale, aucune liste de candidature n'ayant réussi à s'imposer au premier tour pour les 14 sièges à pourvoir dans cette circonscription électorale.

Le taux de participation est lui chiffré à 38,49%, soit largement en-deçà des attentes, selon le ministre de l'Administration du territoire. La mobilisation des électeurs restera donc un des enjeux fondamentaux en vue du deuxième tour prévu le 15 décembre prochain.