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Assad poursuit le massacre

Jean-Michel Bos13 juillet 2012

Près de 200 personnes ont été tuées en Syrie. Le village de Treimsa a été encerclé par des chars de l'armée syrienne puis bombardé. Le massacre intervient au moment où la situation diplomatique est bloquée à l'ONU.

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In this citizen journalism image provided by Shaam News Network SNN, taken on Wednesday, July 11, 2012, smoke leaps the air from purported forces shelling in Homs, Syria. (Foto:Shaam News Network, SNN/AP/dapd)THE ASSOCIATED PRESS IS UNABLE TO INDEPENDENTLY VERIFY THE AUTHENTICITY, CONTENT, LOCATION OR DATE OF THIS CITIZEN JOURNALIST IMAGE
Syrien MassakerImage : AP

Entre 150 et 200 civils ont été sauvagement massacrés dans un village du centre de la Syrie. L'agence gouvernementale syrienne assure que des combats entre l'armée et les terroristes s'y étaient auparavant déroulés. Le fait est que l'armée a encerclé le village et que des chars l'ont bombardé. Les villageois n'avaient aucune chance de s'enfuir au risque de se faire abattre dans les champs.

Ensuite, l’armée est entrée dans le village de Treimsa et a poursuivi le massacre à l'arme légère. Si ces faits sont confirmés, alors il s'agit du plus important massacre de civils après ceux de Houla en mai et Al-Koubeir en juin. Depuis le début du soulèvement en mars 2011, la répression a fait plus de 17 000 morts.

Nouvelles défections

La communauté internationale semble qui plus est, incapable de stopper les massacres. L'ONU semble n'avoir aucune influence en Syrie. Le projet de résolution qui donne dix jours au régime syrien pour retirer ses troupes des villes rebelles, sous peine de sanctions économiques, est bloqué par le veto de la Russie, allié indéfectible de Damas. Qui plus est, la mission des observateurs dirigée par l'émissaire Kofi Annan n'a plus aucune légitimité.

REFILE - ADDING RESTRICTION Syria's ambassador to Iraq Nawah al-Fares announces his resignation and decision to join the opposition forces against President Bashar al-Assad from an undisclosed location, in this still image taken from video footage July 11, 2012. Fares defected on July 11, 2012 in protest over Assad's violent suppression of a 16-month uprising as the U.N. Security Council remained deadlocked over the next steps in the crisis. MANDATORY CREDIT. REUTERS/Al-Jazeera via Reuters TV (POLITICS CIVIL UNREST CONFLICT) NO SALES. NO ARCHIVES. FOR EDITORIAL USE ONLY. NOT FOR SALE FOR MARKETING OR ADVERTISING CAMPAIGNS. THIS IMAGE HAS BEEN SUPPLIED BY A THIRD PARTY. IT IS DISTRIBUTED, EXACTLY AS RECEIVED BY REUTERS, AS A SERVICE TO CLIENTS. MANDATORY CREDIT. FONTS CANNOT BE OBSTRUCTED OR COVERED
Nawaf Fares, l'ancien ambassadeur syrien en Irak, lors de son message diffusé par Al-JazeeraImage : Reuters

Kofi Anna a certes estimé que l'armée syrienne avait violé les engagements pris par Damas en utilisant des armes lourdes contre le village de Treimsa. Mais le travail des observateurs est rendu chaque jour plus inutile tant il est bafoué par le régime syrien. D'ailleurs, Washington a menacé de ne pas prolonger son mandat si le Conseil de Sécurité ne parvenait pas à voter des sanctions contre Damas.

Enfin, le régime syrien apparait de plus en plus isolé à cause des défections. Après le général Manaf Tlass, un proche de Bachar al-Assad, c'est l'ambassadeur syrien en Irak qui a annoncé sa défection dans un message diffusé sur la chaîne Al-Jazeera. Celui-ci a appelé l'armée à rejoindre les rangs de la révolution. C'est donc un signe supplémentaire du fait que le président Assad est en train de perdre peu à peu son emprise sur le pays.