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La crise perdure entre le Rwanda et la RDC

Ramata Soré8 août 2012

La réunion de Kampala n’a pas pu fixer les conditions du déploiement d’une force neutre entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Mais des dispositions ont été prises en vue d’un apaisement.

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Image : Reuters

Le sommet de Kampala en Ouganda, qui réunissait depuis mardi 7 juillet les dirigeants de la Région des Grands Lacs a pris fin mercredi matin. Paul Kagame, du Rwanda, Joseph Kabila, de la République démocratique du Congo, et Yoweri Museveni, de l'Ouganda, participaient à cette rencontre.

Toutefois, cette réunion n’a pas pu élaborer les principes devant régir le déploiement d’une force neutre. Celle-ci devait protéger les zones frontalières du Congo et du Rwanda de toutes violences et incursions des mouvements rebelles. Faute d’accord, les détails concernant la force d’interposition seront connus dans seulement quatre semaines.

Mise en place un comité ministériel

Titel: Panzer an der Front Schlagworte: Panzer Armee, Front, Wer hat das Bild gemacht/Fotograf?: Simone Schlindwein Wann wurde das Bild gemacht?:29.juli.2012 Wo wurde das Bild aufgenommen?: Goma, Ostkongo Bildbeschreibung: Bei welcher Gelegenheit / in welcher Situation wurde das Bild aufgenommen? Wer oder was ist auf dem Bild zu sehen? Verteidigungsstellungen vor Goma Les tensions restent vives dans l'est de la RDC
Les tensions restent vives dans l'est de la RDCImage : Simone Schlindwein

Ce comité va définir les critères de fonctionnement et de déploiement de la force neutre entre le Rwanda et le Congo. Pour atténuer la crise diplomatique entre les deux pays, le sommet a pris d'autres dispositions, comme l'explique le ministre des Affaires étrangères ougandais, Okello Oryem :

« Nous voulons entreprendre des dispositions vigoureuses dans le but de s’assurer qu’il y a un arrêt complet des combats dans l'est de la République démocratique du Congo. Nous n’excluons pas des sanctions contre ceux qui entraveront le processus de paix. Nous voulons soutenir l'effort de la RDC en vue de rétablir la paix dans l'est du pays, en particulièrement dans le Nord-Kivu. »

La population est sceptique

En attendant le retour de la paix, une habitante de Goma, qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité, a un point de vue bien spécifique sur ce qui se passe dans l’est du Congo :« À propos de cette force qu’on veut amener au Congo, nous ne sommes pas d’accord, puisqu’il y a déjà la Monusco qui est ici et qui est seulement en train d’observer. Quand il y a des hostilités, ils n’interviennent même pas. Il y a des morts, il y a vraiment des catastrophes ici. Et les autres vont venir pour observer aussi. Nous voulons que l’on puisse réorganiser notre armée, puisqu'elle est encore capable de défendre le pays. Mais il y a toujours des fuites d’informations et c’est pour cela que notre armée ne parvient pas à nous défendre comme il faut. »

Les victimes des combats ont besoin d'aide extérieure
Les victimes des combats ont besoin d'aide extérieureImage : missio/Bettina Flitner

Assistance humanitaire

Sur le plan humanitaire, le sommet a également prévu un dispositif spécial, a fait savoir le ministre des Affaires étrangères ougandais, Okello Oryem :

« Nous lançons un appel à la communauté internationale pour fournir une assistance humanitaire aux victimes du conflit dans l'est de la RDC et s'assurer que l'accès de l’aide humanitaire ne soit pas entravé. »

Concernant cette force neutre, Joseph Kabila et Paul Kagame en ont une conception différente. Kinshasa souhaiterait que les soldats de la mission de l'ONU (Monusco) soient mis à contribution. Mais pour Kigali, la Monusco est partisane. Et selon Paul Kagame, la Monusco soutiendrait les autorités congolaises ; de ce fait, son implication dans la résolution de la crise n’est nullement souhaitable.