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Les militaires s'entretuent à Bamako

1 mai 2012

La capitale malienne vit au rythme de nouveaux affrontements armés. Des soldats de l'ex-junte et des membres de la garde présidentielle fidèle à l'ancien président Amadou Toumani Touré se sont livrés des combats.

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Soldats de la junte en patrouille à Kati, début avril
Image : Reuters

Tout a commencé le 30 avril vers 19h00 TU et locales. Des bérêts rouges de la garde présidentielle ont investi les locaux de l'ORTM, la radio-télévision nationale. Ils ont également investi l'aéroport international de la capitale malienne, alors que les affrontements les plus violents se sont déroulés autour du camp militaire de Kati, quartier général de l'ex-junte, à 15 km de Bamako. Mais dans la nuit, à l'issue de combats qui ont fait plusieurs morts et des blessés, la junte a affirmé avoir repris le contrôle de l'ORTM. Elle affirme également avoir constaté parmi les assaillants la présence de "forces obscures", autrement dit de mercenaires étrangers. Certains auraient d'ailleurs été capturés.

Mali Hauptmann Amadou Sanogo in Paradeuniform
Le capitaine Amadou Sanogo en uniforme de paradeImage : Reuters

Situation confuse

Les causes de cette nouvelle flambée de violences sont encore floues. On évoque l'imminence de l'arrestation d'un ancien chef d'état-major du président Amadou Toumani Touré, mais aussi des dissensions parmi les putschistes du 22 mars.

Le capitaine Sanogo, chef de l'ex-junte, avait accepté le 6 avril de rendre le pouvoir aux civils en signant un accord avec la Cédéao (Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest). Il a finalement rejeté les décisions prises le 26 avril à Abidjan lors d'un sommet des chefs d'État ouest-africains, en particulier l'envoi de soldats dans son pays pour sécuriser la transition. La rencontre prévue pour le 1er mai à Ouagadougou entre une délégation de l'ex-junte et le médiateur burkinabé Blaise Compaoré a été annulée.

Le président intérimaire, Dioncounda Traoré, et le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, sont restés muets.

Auteur : Marie-Ange Pioerron (avec Reuters)
Édition : Sébastien Martineau