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Dialogue de sourds entre Sud-Soudanais

Georges Ibrahim Tounkara14 octobre 2014

Le gouvernement de Juba et les rebelles de Riek Machar peinent à trouver une solution à la crise qui les oppose et à mettre en place un gouvernement d'union nationale. Un nouvel ultimatum a été fixé au 16 octobre.

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Riek Machar et Salva Kiir en septembre 2009, à Juba, lors d'une rencontre sur le Soudan du SudImage : Ashraf Shalzy/AFP/Getty Images

Le 16 octobre, c'est en effet le nouvel ultimatum que l'IGAD, l'Autorité intergouvernementale pour le développement, l'organisation sous-régionale est-africaine, a donné aux belligérants sud-soudanais pour parvenir à un accord de paix. Un accord qui reste introuvable en dépit de nombreuses rencontres et d'ultimatums lancés par les pays de la région. Et le nouvel ultimatum fixé au 16 octobre pour trouver un compromis, traduit une certaine impuissance de l'IGAD dans le règlement de ce conflit. C'est ce que pense Wolf-Christian Paes, coordonnateur au Soudan du Centre international de conversion à Bonn. Pour lui, il est aujourd'hui difficile d'entrevoir un accord de paix entre les protagonistes. Wolf-Christian Paes doute également de l'efficacité d'éventuelles sanctions à l'encontre des différentes parties :

« L'IGAD , c'est un peu comme un tigre sans dents. C'est-à-dire, si l'IGAD prenait maintenant des sanctions à l'encontre des belligérants, ce serait seulement un symbole politique. Mais l'IGAD n'a aucune expérience en la matière.On voit dans les faits que le gouvernement sud-soudanais importe des armes de l'Ouganda et du Kenya. Et ce sont ces pays qui doivent participer à la mise en place d'éventuelles sanctions. Mais, on ne sait pas au juste d'où proviennent les armes utilisées par les rebelles. Jusqu'à présent, il n'y a aucune initiative sérieuse pour imposer un embargo sur les armes. »

Südsudan Friedensverhandlung in Addis Abeba
Les négociateurs sud-soudanais à Addis AbebaImage : DW

Difficile de partager le pouvoir

Et en attendant d'hypothétiques sanctions, les discussions vont donc se poursuivre avec, au coeur des débats, la formation d'un gouvernement de "transition et d'union nationale", une exigence de la médiation est-africaine approuvée par les protagonistes. Mais l'attribution du poste de Premier ministre ainsi que les pouvoirs qui lui seront attribués posent problème selon des sources proches de la médiation. En clair, comment l'actuel président, Salva Kiir va cohabiter avec un Premier ministre qui devrait être désigné par des rebelles dirigés par son rival, l'ancien vice-président Riek Machar.