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De la Misma à la Minusma

Edmond d'Almeida1 juillet 2013

Forte de 12.000 hommes, la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali remplace la Mission africaine de stabilisation du Mali. Placée sous mandat onusien, elle doit garantir la stabilité du pays.

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Le 1er juillet, à Bamako
Le 1er juillet, à BamakoImage : Reuters

La Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) devra contribuer à assurer la paix encore fragile dans le pays. Il s'agira en particulier de protéger la population contre les attaques des groupes rebelles dispersés après l'opération « Serval ». Dans le nord du pays, la Minusma devra combattre la faim et la maladie, pour permettre le retour des milliers de réfugiés et celui de l'administration.

La mission est dirigée par l'ancien ministre néerlandais du Développement, Bert Koenders, qui livre ici sa feuille de route : « Nous allons immédiatement nous mettre au travail dans deux domaines clés, à savoir la mise en œuvre de l’accord de paix et la sécurisation des prochaines élections, qui constituent les premières étapes de notre mission. Le succès de ces premières étapes déprendra de la confiance que nous construirons et de l’assistance que nous apporterons pour mettre le Mali sur la voie de la stabilisation. »

Les populations encore méfiantes

Mali UN Mission MINUSMA 01.07.2013
Des soldats burkinabés reçoivent des bérets bleus, signe du changement de missionImage : Reuters

Côté militaire, la Minusma est commandée par le général rwandais Jean-Bosco Kazura. Les troupes ouest-africaines déjà sur place seront rejointes par des troupes envoyées, notamment, par le Burundi, le Bangladesh, la Chine, ou encore le Honduras, la Suède et la Norvège. 3.200 soldats français devraient également faire provisoirement partie de la mission. Mais l'accueil des populations reste mitigé, comme en témoigne ce Malien du Nord :

« Je ne pense pas que ce soit une bonne nouvelle mais la mission va servir de médiateur, elle va réduire un peu les peurs des uns et des autres parce que les gens craignent beaucoup les exactions et les règlements de comptes internes. Mais à long terme, ce n’est pas la Minusma qui va régler les problèmes de développement du Mali et surtout le fait que la Minusma, on le sait bien, ce sont des gens qui sont bien payés, c’est beaucoup d’argent qu’on débloque pour cela. Or, les besoins sont autres que d’envoyer des soldats sur le terrain. »

Un des premiers défis de la Minusma sera d'assurer la sécurité lors du premier tour de l'élection présidentielle, qui doit, théoriquement, avoir lieu le 28 juillet.

Retrouvez aussi ci-dessous l'interview de Gilles Yabi, expert des questions politiques ouest-africaines à l'International Crisis Group (ICG).

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