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« C'est dans l'intérêt de l'Allemagne que l'Afrique se développe »

Julien Adayé / Philippe Pognan24 juin 2013

La 4ème édition du Forum des marchés émergents sur l'Afrique vient de se terminer à Abidjan, en Côte d'Ivoire. L'ancien président allemand Horst Koehler, co-président du Forum, croit au potentiel de l'Afrique.

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Horst KöhlerImage : AP

Le Forum des marchés émergents est une organisation à but non lucratif, établie à Washington. Le thème retenu cette année était le suivant : « Afrique 2050 : réaliser pleinement le potentiel du continent ». Ce forum s'est déroulé en présence de l'ancien président allemand Horst Koehler, également coprésident du Forum des marchés émergents. Il répond ici aux questions de notre correspondant à Abidjan Julien Adayé, tout d'abord sur les perspectives économiques de la Côte d'Ivoire :

Horst Köhler : « Je crois que la Côte d'Ivoire a de bonnes chances de faire partie des pays qui peuvent aller très loin. Cela dépend avant tout de la disponibilité de la Côte d'Ivoire, du gouvernement, de l'économie, des universités, des écoles, de tout le pays à relever les défis pour affronter la concurrence et trouver de bonnes solutions. Donc cela dépend essentiellement de la Côte d'Ivoire elle-même. Mais le monde extérieur peut aider. Nous, par exemple, en Allemagne espérons pouvoir davantage investir en Côte d'Ivoire à l'avenir. Les entrepreneurs allemands y voient de bonnes chances d'investissements. Ces facteurs pris en compte, la Côte d'Ivoire a un très bon avenir ! »

Julien Adayé : Quel est le regard que vous portez aujourd'hui sur la politique africaine de l'Allemagne ?

Horst Köhler : « Aujourd'hui, je crois que comparé à il y a encore dix ans, l'Allemagne accorde une bien plus grande attention à ce qui se passe en Afrique. Et il se passe beaucoup de choses en Afrique. Nous voyons que la démocratie s'y établit, que la "bonne gouvernance" progresse - bien que de gros problèmes subsistent comme par exemple la corruption - mais les progrès sont là. L'Allemagne le constate et s'intéresse de plus en plus à l'Afrique, et veut, avec ses entrepreneurs, mieux évaluer les possibilités d'y investir davantage. Cela, je le salue et le soutiens avec détermination parce que je crois que c'est aussi dans l'intérêt de l'Allemagne que l'Afrique développe sa croissance, que la jeunesse de l'Afrique, cette vigoureuse jeunesse, trouve des emplois, obtienne une perspective d'avenir. Cela rend aussi l'Europe et l'Allemagne plus sûres… »