1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Abdel Fattah al-Sissi a pris ses fonctions

Bob Barry, AFP,Reuters,DPA8 juin 2014

Le maréchal al-Sissi a prêté serment en présence de quelques souverains du Golfe, du président palestinien et des chefs d'Etats africains. Mais il n'a fait qu'entériner son pouvoir qu'il détenait depuis près d'un an.

https://p.dw.com/p/1CETy
Ägypten Präsident Abdel-Fattah al-Sisi Vereidigung 08.06.2014 QUALITÄT
L'ancien président devient officiellement le nouveauImage : Reuters

L'ex-chef de l'armée, Abdel Fattah al-Sissi, élu avec 96,9% des voix - après avoir écrasé toute opposition, est devenu officiellement le chef de l'éxécutif égyptien -après près de 12 mois d'exercice du pouvoir dans son pays. Même les capitales occidentales, qui avaient hésité, avant d'y renoncer, à qualifier la destitution de Mohamed Morsi de coup de force militaire, ont fini par accepter la prise du pouvoir par le chef de l'armée.

Lutte contre le terrorisme

L'Egypte, est la nation la plus peuplée des pays arabes. Et, Le Caire est considéré par les Occidentaux, les Etats-Unis en tête, comme un partenaire stratégique dans le processus de paix israélo-palestinien.

L'Egypte est aussi un allié-clé dans la lutte contre le "terrorisme" islamiste. D'ailleurs, pour justifier son coup de force, le maréchal al-Sissi, a poussé des millions d'Egyptiens à descendre dans la rue pour réclamer le départ de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, accusé d'avoir voulu confisquer tous les pouvoirs au profit des Frères musulmans et d'islamiser de force la société égyptienne.

Ägypten Präsident Abdel-Fattah al-Sisi Vereidigung 08.06.2014 QUALITÄT
Les capitales occidentales faiblement représentéesImage : picture-alliance/AP Photo

Les Occidentaux peu présents

Les Etats-Unis n'étaient représentés que par Thomas Shannon, conseiller du secrétaire d'Etat John Kerry, un signe évident selon les experts de la prudence américaine. Certes Washington a assuré que "les Etats-Unis veulent travailler avec le président élu", mais l'administration américaine continue de "surveiller" l'évolution de la démocratie" dans le pays.

Même son de cloche du côté de Bruxelles, qui n'a pas envoyé de représentants éminents à l'investiture du nouveau président Egyptien.

Répression sanglante des Frères Musulmans

Pour mettre fin au pouvoir des Frères Musulmans, l'armée avait réprimé dans le sang les partisans du président déchu, devenus entre temps la bête noire de nombre d'Egyptiens. Au total plus de 1.400 pro-Morsi ont été tués et plus de 15.000 autres emprisonnés, dont la quasi-totalité de leurs leaders encourent la peine de mort. Les organisations internationales de défense des droits de l'homme dénoncent le retour à un régime "plus autoritaire" que celui de Moubarak.

Les journalistes étrangers indésirables

Seuls les caméramen de la télévision d'Etat égyptienne étaient autorisés à filmer la cérémonie de prestation de serment du président al-Sissi. La journée du 8 juin a été déclarée fériée.